Max Bizeau (1918/...), fils d'Anne et Eugène est également un poète !
C’est grâce à l’accord de Max BIZEAU que j’ai pu réaliser cette
rencontre littéraire ; il est donc normal qu’il trouve ici sa place. Né à
Massiac, dans le Cantal, en 1918, Max BIZEAU est de sang tourangeau et auvergnat
de part ses origines. Il a aussi été longtemps parisien d’adoption sur la
colline Saint-Cloud. Licencié ès lettres, enseignant rue Saint-Dominique et au
quai d’Orsay, il a aussi été un haut fonctionnaire. Dans ses poèmes, il allie la
« douceur angevine » à la rudesse auvergnate sans omettre de laisser une place à
l’amour, à l’humour et à la philosophie.
Il a quatre enfants et partage son temps entre Saint-Cloud
(Hauts-de-Seine) et Véretz où il restaure la maison familiale avec sa femme Olga
TKACHENKO-BIZEAU, elle-même poète de qualité dont les haïkus sont une de ses
recherches. Le dos du livre « Éclats » de Max BIZEAU est orné d’un court poème
de celle-ci, caractéristique de son style :
« Poèmes détachés du corps par la violence des
émotions,
polis pour faire clarté
de souffrances opaques ou de joies éphémères,
éclats de rire, d’indignation,
éclat de la femme aimée,
pierre à aiguiser la pensée,
éclats du Verbe. »
polis pour faire clarté
de souffrances opaques ou de joies éphémères,
éclats de rire, d’indignation,
éclat de la femme aimée,
pierre à aiguiser la pensée,
éclats du Verbe. »
Tous les deux s’investissent activement dans l’association
parisienne « Poésie sur Seine », restant unis à la Touraine, à travers
l’association « Art et Poésie de Touraine », association dans laquelle Eugène
BIZEAU avait aussi joué un rôle. Le flambeau de la poésie sera-t-il transmis ?
L’espoir est permis puisque Pauline GIRAULT une arrière-petite-fille de Claire,
la sœur de Max, aime la poésie et en écrit. En tout cas, déjà par le fils aîné
d’Eugène, la poésie reste reine par exemple dans son livre « Éclats » qui
contient cent-vingt-trois poèmes. Les titres de chapitres permettent d’apprécier
la variété des thèmes abordés : Poétique, Époque, Paternité, Amour, Sourire,
Érotiques, Pierre philosophale. Je ne peux pas m’empêcher de rapprocher le
chapitre « Paternité » de Max BIZEAU du livre d’Eugène qui porte le même nom.
Tous deux ont voulu marquer de leur empreinte de père, la poésie et c’est à leur
honneur. Un autre point commun les rapproche, celui de l’amour où l’éternel
féminin a bonne place. À travers le poème « Monument aux morts » de Max BIZEAU,
l’engagement pacifiste est abordé et le fils rejoint là, son père et sa mère
puisqu’Anne avait donné ce titre à un chapitre de son livre « Souvenance ».
Étrange coïncidence ? mais est-ce vraiment une coïncidence que cette proximité,
ce frôlement de mots si proches ?
Le côté antimilitariste se retrouve donc chez le fils comme
chez ses parents, par exemple dans le poème « Monument aux morts », avec des
mots qui frappent pour éviter les guerres :
« (…)
Bienheureux, bienheureux les morts
Ils ne souffrent plus
Tant et tant sont revenus
De guerre les yeux perdus
Pour tendre la main le dimanche
Sous un vitrail flammé
Insultant à leur tare… »
Bienheureux, bienheureux les morts
Ils ne souffrent plus
Tant et tant sont revenus
De guerre les yeux perdus
Pour tendre la main le dimanche
Sous un vitrail flammé
Insultant à leur tare… »
Ou encore le terme « lèpre de la guerre » (dans le même
poème)
(page 26 et 27)
L’amour de la Touraine est ici aussi présent comme dans le
sonnet « Loire » qui commence ainsi :
« Loire, à l’image d’une vie
Liseré blond au creux du fleuve
Les basses eaux, la Loire veuve
De barques à son cours ravies
Liseré blond au creux du fleuve
Les basses eaux, la Loire veuve
De barques à son cours ravies
Comme espérances enfuies
Au fil du temps, au fil de l’eau,
Que lui sert de rouler des flots
En crue, à la saison des pluies… »
Au fil du temps, au fil de l’eau,
Que lui sert de rouler des flots
En crue, à la saison des pluies… »
(page 110)
L’amour de la femme revient au gré des poèmes comme dans
« Mystère » qui se termine ainsi :
« Amour à mort que rien n’efface
pas même le temps, ni l’espace… »
pas même le temps, ni l’espace… »
(page 159)
Des thèmes éternels chez les poètes reviennent ici de
génération en génération, dans cette famille, comme la nature et l’amour, avec
la hantise de la guerre et avec chacun sa personnalité, paroles simples chez le
père, douceur féminine chez la mère, recherche plus intellectuelle chez le fils
pour une poésie de caractère qui s’affirme comme une route à suivre. Chez tous
les BIZEAU, le même élan passionné à la gloire de la poésie et pour crier la
vérité.
Dear Sirs, in a recent trip to Paris I found a beautiful book of haiku written by Mr. Max Bizeau. I'd like to know if you are ok with me quoting 5 or 6 of these poems, with my translation in English and Italian. I plan to publish on Friday the 20th Feb. and I've already specified in my draft that the poems come from the book (details). Pls. let me know, what you think about it through the email address indicated in my blog "contact us" page. Foxelle
RépondreSupprimerBravo pour votre blog.
RépondreSupprimerMon film est en accès libre sur mon blog
Ecoutez Eugène Bizeau, avec Robert Brécy
1981, 47 minutes, film 16 mm
http://bbernard.canalblog.com/archives/2012/12/12/25808188.html