lundi 20 octobre 2014

Aux mutins de la Courtine


1ère strophe
Débarqués à Marseill', avril 1916,
Pour aider à la guerr' et mourir dans la glais'.
Paysans d'la Volga, ouvriers moscovit',
Nombreux furent livrés par la Russie tsarist'.
Aux ordres du boucher, l' Maréchal Palitzin',
En rang pour l'abattoir, direction premièr' lign',
Avril 1916, c'est l'appel de Khiental
Criant :  «  non à la guerr', et guerre au capital » !

Refrain
Boucherie de 14/18
Echangés contre des fusils
Combien vaut la peau d'un moujik

2ème strophe
Il faut apprendre vit ' la guerre de tranchée,
Mettre les masques à gaz, subir les coups de fouet,
Du front de Champagne jusqu'au Chemin des dam'
Apprendre à avoir peur, sentir l'odeur des flamm',
Voir les copains hurler, tomber au champ d'horreur
Pour enrichir les gros, tous ces accapareurs
Alors que cependant dans la Russie, à l'Est
La révolte fleurit en ce printemps 17.

Refrain

3ème strophe
Nicolas II abdiqu', Kerenski le remplac',
Veut continuer la guerr' sans se soucier des mass'.
Dans toute la Russie le peuple se soulèv'
Et sur le front en Franc', les fusils s' mettent en grèv'
La 1ère brigad' s'organise en soviet
Les drapeaux roug' fleuriss' le 1er mai 17 :
« Viv' les soviets d' soldats, et à bas la guerre »
La Russie a besoin de tous les prolétair'.

Refrain


4ème strophe
La rébellion s'étend, l'Etat-major a peur
Il faut vite isoler, et mater ces meneurs.
Au camp de la Courtin' arrivent un 26 juin
10300 soldats gardant leur arm' au poing.
Durant quelques semain' avec les habitants
Les amitiés se nouent dans le travail aux champs.
Les soldats en soviet, expuls' leurs officiers
Réclament de revenir d'où on a les chassés.

Refrain

5ème strophe
10 heures, le 16 septembr' l'assaut est décidé,
Fin de l'ultimatum pour les chefs, les gradés.
D' un côté les canons, de l'autr' la marseillais'
Chantée par les mutins cernés dans la fournais'.
Dans un villag' creusois tragiqu' mois de septembr'
Où par milliers des homm' refusèr' de se rendr'.
Deux jours de canonnad', 800 obus tirés,
Et l'on voudrait fair' croir' qu'il n'y eut que neuf tués !

Refrain

6ème strophe
Pour avoir refusé les ordres militair'
Exigé de partir se battre avec leurs frèr'
Combien de survivants, combien d'emprisonnés,
Combien sont revenus de longs travaux forcés.
Cent ans nous sépar' de ces révolutionnair'
Nous sommes aujourd'hui leurs seuls dépositair'.
L'histoir' des mutins c'est celle du pacifism'

Des peuples laborieux contr' le capitalism'.


poème de Michel Di Nocera
Mis en musique par Hélène OHIER
texte déclaré à la SACD

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